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L'entrepreneuriat andorran avant l'accord d'association de l'UE

L'entrepreneuriat andorran avant l'accord d'association de l'UE

04/02/2020
La Confédération andorrane des entreprises, l'Association andorrane des entreprises familiales et la Chambre de commerce, d'industrie et de services d'Andorre demandent un accord d'association avec l'UE qui apportera des avantages tangibles à l'économie du pays.


La Confédération andorrane des entreprises, l'Association andorrane des entreprises familiales et la Chambre de commerce, d'industrie et de services d'Andorre ont présenté cet après-midi au gouvernement un document sur la position commune des trois entités avant la négociation d'un accord d'association avec l'Union européenne. Le document souligne la nécessité que l'accord apporte des bénéfices tangibles au pays, en contribuant à la diversification du tissu productif, en fournissant de meilleures infrastructures de communication et en renforçant les secteurs stratégiques du pays. En outre, les trois organisations d'entreprises sont conscientes des risques liés au respect d'un grand nombre de réglementations et réitèrent la nécessité pour l'Andorre de fournir des services aux personnes qui sont au cœur de sa capacité à générer de la richesse et des emplois.


Dans le document commun, les trois entités demandent que la diversification économique et l'attraction d'investissements étrangers de grande valeur ne restent pas une vague promesse, mais qu'elles soient concrétisées par des bénéfices tangibles pour l'ensemble de l'économie. Elles affirment également que la participation au marché intérieur continuera à être effective dans les deux cas, en contribuant à la normalisation et au renforcement du commerce électronique en Andorre par le reste des pays du marché intérieur et en trouvant une solution à l'achat de marchandises en Andorre par des citoyens non communautaires qui sont en transit sur le territoire communautaire.


Afin que la participation au marché intérieur reste réelle et non virtuelle, la société considère qu'il serait opportun de profiter du scénario actuel de négociations pour résoudre la situation géographique chronique de l'Andorre et améliorer substantiellement les infrastructures de communication avec le monde extérieur. Ces infrastructures serviront également à dynamiser les régions françaises et espagnoles qui sont appropriées pour Andorre et permettront à la Principauté d'assumer un rôle de premier plan et de dynamiser son environnement.


En ce qui concerne la libre circulation des services, le monde des affaires s'engage à appliquer progressivement cette liberté et à donner la priorité au développement de secteurs qui n'existent pas dans le pays.

En ce qui concerne la libre circulation des personnes, elle préconise la recherche de moyens permettant à l'Andorre de continuer à contrôler les flux de migrants, de maintenir les liens entre résidence et travail et de maintenir les mécanismes de sécurité et de cohésion sociale tels que les mesures de police administrative. En outre, les trois entités défendent le modèle andorran de protection sociale et demandent que l'accord inclue une exclusion explicite de toute harmonisation future des chiffres de la protection sociale.


Dans le même ordre d'idées, il est demandé d'exclure explicitement une éventuelle homogénéisation fiscale avec le reste des pays du marché intérieur. Car le principal risque de l'accord d'association, comme le montre le document de position commune, est l'adoption dynamique par l'ensemble de la communauté andorrane d'une réglementation qui affecte de manière particulièrement négative ses intérêts. Pour cette raison, il est nécessaire que l'accord, plus les exclusions explicites, comprenne des clauses de sauvegarde et un mécanisme ordonné pour éviter que le pays n'assume les obligations dérivées de l'appartenance au marché intérieur européen dans le futur.


En ce qui concerne l'architecture institutionnelle de l'accord, les trois organisations d'entreprises exigent d'influencer efficacement l'adoption des règlements communautaires qui auront un impact sur le pays, par une decision shapping (phase de travail préparatoire entreprise par la Commission européenne pour élaborer de nouvelles propositions législatives. L'accord EEE contient des dispositions relatives à la contribution de la partie EEE-AELE à différents stades avant l'adoption d'une nouvelle législation). En outre, le document propose qu'une relation hiérarchique claire soit établie entre le protocole du pays et l'accord-cadre, ce qui garantit que les particularités que l'Andorre inclut dans l'accord prévalent toujours sur les principes et les règles régissant le marché intérieur.

Il convient de noter que l'accord sera de nature mixte, c'est-à-dire qu'il sera approuvé à la fois par l'UE et par chacun des pays membres. Les trois entités considèrent qu'il est temps de mettre fin au traitement discriminatoire dont Andorre souffre, et dans le même ordre d'idées, elles demandent que la clause de la nation la plus favorisée soit appliquée à la Principauté et qu'Andorre puisse bénéficier des accords de l'UE avec les pays tiers.


Enfin, les représentants du monde des affaires considèrent que l'accord doit être approuvé par les citoyens par référendum avant sa ratification par le Conseil général.


Le document n'affecte pas seulement le contexte de l'accord d'association et d'autres questions à négocier entre Andorre et l'Union européenne, mais appelle également à l'adoption de politiques internes pour réguler le marché et adapter le tissu productif andorran en vue d'une future réalité d'unité de marché avec l'UE. Dans ce sens, les entreprises demandent à l'administration de réguler les marchés publics et le marché afin de promouvoir les entreprises qui croient que le pays est riche et a des emplois stables.

Source: CEA - Confederació Empresarial Andorrana


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